Les Plages

Je semble vexé par le fait de me faire rouspeter. On dirait que tout le monde s'en branle de ce que j'ai ressenti à ce moment-là.

La réaction de Wolf semble me blesser.

Marc souffla pour se calmer.

- Je n'ai fait que suivre les ordres, souffla-t-il.

Eden souffla lui aussi.

Pour ma part, je semblais faire un peu la gueule. Mais du fait que je me trouvais dos à Franco, là, il ne pouvait pas trop le voir.

- J'vais devoir te le dire combien de fois d'arrêter de ressasser le passé, sérieusement ? Là, ça sert plus à rien... Sauf à te... faire du mal...

J'avais déjà dû faire la morale plusieurs fois depuis ce matin, surtout. Notamment à Tanguy et à Sirius. Et bon, là, je sentais que je pourrais craquer...

Je soufflais d'ailleurs, pour me calmer. Mon souffle était tremblant. Je m'étais d'ailleurs essuyer les yeux d'un revers de bras.

Je souffle :
"Je ne sais pas, ça le traumatise que Marc qui a défendu celle qui lui a ruiné la vie soit devant lui ? C'est pas forcément qu'il ressasse mais... bah Marc ayant été au coeur de tout ça de ce que je comprends, bah ça remonte. "

Je souffle :
"Ouais... En plus qu'il y a eu le cataclysme lié à Groudon, Kyogre et Rayquaza juste avant..."

Mary a un peu tapé dans le mille. Je ne me tourne vers Marc :
"Quoi ? Vous avez suivi des ordres ?"

Ça, je ne semble pas m'y attendre.

- Ceux de Pierre, oui, répondit-il en soupirant. Et je le regrette...

Eden s'abstint de faire un commentaire.

Je m'abstins également de faire un commentaire. Oh bordel, que cette Mary commençait un peu à me gonfler...

Je soupire lourdement devant les réactions de Wolf et Eden... Bon, je sens qu'en fait, c'est moi qui vais finir par me casser en fait...

Je souffle :
"Mary a raison dans un sens. C'est un peu ce qu'il se passe. Enfin, là, je... comprends mieux certaines choses... Parce que Pierre Rochard protégeait Naomi... Et j'ai pensé à tort que c'était le cas de Marc... C'est peut-être moi qui doit m'excuser d'avoir fait des conclusions trop hâtives..."

Marc souffla une nouvelle fois, ensuite.

Eden détourna le regard de Mary. Il avait comme l'étrange impression de s'être pris un coup de couteau en plein coeur parce qu'il avait le sentiment qu'elle allait l'abandonner.

Pour ma part, je m'étais un peu écartée du groupe, soufflant toujours histoire de me calmer. Et là, je semblais avoir un peu de mal. Je pris d'ailleurs un calmant, sans vraiment me rendre compte que je forçais un peu trop, là, vu que ce n'était pas le premier de la journée.

Je souffle :
"J'essaie d'arranger les choses entre Marc et Franco. Comme je pense comprendre ce qu'il se passe, j'explique et j'ai la sensation qu'on me fait la gueule. Si vous voulez que je me barre, dîtes-le ! Comme ça, je ne m'emmerde même pas à déménager mes affaires en fait !"

Je soupire. Là, je ne sais plus où me mettre. Je ne sais plus quoi faire vu la tension installée entre Mary, Wolf et peut-être Eden, j'en sais rien. Alors à défaut de savoir quoi faire, je me rapproche de Marc tout de même et je souffle :
"Je suis désolé, Marc. Je suis prêt à... reprendre du bon pied avec vous... Même si j'aurais aimé... que ça se passe dans de meilleurs conditions... Enfin, vous voulez... que je vous soigne ? Ou que je vous donne de quoi le faire vous-même ?"

Je sors ma trousse de soin. Je regarde Wolf mais je ne sais pas quoi faire la concernant, là. Je semble perdu...

- Ça ira, merci, fit-il. Je vais plutôt aller consulter un médecin, en fait...

Eden senti son sentiment de solitude le frapper de plein fouet, pour le coup. Il faillit d'ailleurs en perdre l'équilibre, mais fut rattrapé à temps par son Gallame.

Pour le moment, je continuais l'exercice de relaxation, fermant au passage fortement les yeux. J'avais fortement envie de disparaître, là.

Je croise les bras. Eden me fait tout de même de la peine... Parce que je n'ai pas envie de l'abandonner mais je sens que je vais y être forcée par Wolf...

Je souffle :
"Bien... Comme... vous voulez... Marc."

Un profond sentiment de solitude commence à m'envahir à cause de l'attitude qu'a eu Wolf envers moi ce soir. Une larme se met à couler sur ma joue. Je ne me sens pas du tout bien, actuellement.

- Sur ce, je file, fit-il. Je vais me débrouiller pour cette nuit.

Il fila ensuite.

Eden s'était d'ailleurs blotti dans les bras de son Gallame, soufflant pour se calmer, d'ailleurs.

Je n'avais pas l'air bien non plus, aussi, en vérité, mais ça, c'était surtout l'effet médoc, en fait.

Je souffle :
"Je... ne veux pas t'abandonner, Eden... Mais là... je sens surtout que je risque ma vie si je reste ici..."